jeudi 20 septembre 2007

Photos de l'atelier

Photos de notre atelier à Montreuil(93)






accrochage de la série de dessins "Les listes".

Les listes.

Dessins au stylo encre noire, 2007.
Format: 21x29,7cm

Cette série de dessins commence toujours par une marche dans la ville. J'y récolte des mots lus (pubs, graffitti, signalétiques,...) sur mon passage. Ils deviennent les points d'une ligne tracée par mon corps dans le plan-espace qu'est la ville, ce sont, en quelques sortes, les traces retenues dans cette réelle architecture.
Sur le plan qu'est ma feuille blanche, je me sert de ces mots pour créer une composition abstraite. Ces mots sont associés par ordre de récoltes et "taggués" (le tag est une écriture liée à la rue que j'ai longtemps pratiqué) les uns à la suite des autres. Ils sont griffonnées, comme on griffone un morceau de papier jusqu'à l'illisibilité, jusqu'à ce que l'on voit un "écran d'encre".
La composition recouvre la feuille, elle est constituée de zones plus ou moins sombres, de dégradés, de gestes qui se répètent. Les mots alors échappent à leurs significations, ils deviennent des enchainements de courbes, de boucles, de lignes nerveuses ou tremblantes. Le mot est libéré de son concept, il devient une suite de gestes. L'enchainement des mots créent des réseaux, des croisements, des connections de lignes, sorte de métaphore d'une ville. Parfois un mot peut échapper à cela et apparaître aux yeux du spectateur; lui renvoyant à une image, à une pensée.
Le plan de la feuille est une composition phantasmée d'un espace réel constitué à partir de mots récoltés.

(Cliquez sur les dessins pour les agrandir)

"Rue du Bel Air, Montreuil". Stylo à encre noire sur feuille de papier, 2007.



"Rue Lenaint de Tillemont, Montreuil". Stylo à encre noire sur papier blanc, 2007.



"Rue du Bel Air", stylo à encre noire sur papier blanc, 2007.

Les listes (suite 1)

Dessins au stylo encre noire, 2007.
Format 21x29,7
(Cliquez sur les dessins pour les voir en plus grands).



"Rue de Marseille, Paris". Stylo encre noire sur papier blanc, 2007.
Ici, la partie gauche est réalisé à la main droite et la partie droite est réalisée à la main gauche. Les mots sont les mêmes de chaque côté.



"Avenue de la Résistance, Montreuil". Stylo encre noire sur papier blanc, 2007.



"Quartier des Grands Pêchers, Montreuil". Stylo encre noire sur papier blanc, 2007

mercredi 19 septembre 2007

Début de carrière: mes graffitti de 97!...





Listing project (en collaboration avec Hervé Bouchet).

Pour l'exposition "nature urbaine" à l'espace Prévert de Savigny-Le-Temple (77), nous avons réalisé un trajet de Carré sénart à la gare et relevé les mots que nous avons lu sur notre parcours. Ces mots ont été ensuite lus. Au fur et à mesure de la lecture, ces mots liés à la parole deviennent matière sonore et se transforment en une musique urbaine et syncopée.



En haut à gauche, installation sonore "Listing project", lors d'une visite scolaire.

peintures à l'huile

Photographies tachées de gras et d'huile d'olive tirées de super 8 de repas partagés.
Un jeu de matière (le gras et l'huile d'olive) révèle les images, elles se personnalisent par le partage de la nourriture entre les spectateurs (acteurs) de l'exposition. Les traces sont les marques de ces moments, elles viennent modifiées la perception de ces images.




exposition, atelier Phillippe Guilvard

Images imprimées sur du papier alimentaire tachées de gras et d'huile d'olive présentées dans des cartons à pizza, 2007.







Les Récoltes Culinaires

Edition, impressions numériques recto-verso de 24 fiches (10x15cm).
Tirage à 1000 exemplaires.

L'édition se présente sous la forme de 24 cartes avec au recto le portrait d'un habitant de la ville de Fontaine(38) dans sa cuisine (lieu qui dit beaucoup de ces origines culturelles et sociales) et au verso, une histoire de l'individu photographié lié à un plat et dont la recette est mêlée au récit. L'ensemble de ces fiches constitue une sorte de mémoire collective de la ville au travers de 24 de ces habitants.


Les 24 "fiches cuisine" dans leur étui.


Recto: le portrait de Paul dans sa cuisine

Verso: Son histoire liée à un plat (cliquez sur le texte pour l'agrandir).

La Vogue d'Henri et Alain.

Les Récoltes Culinaires (suite 1)

Edition, impression numérique recto-verso de 24 fiches (10x15cm).
Tirage: 1000 exemplaires.



Recto:
Verso (cliquez sur le texte pour qu'il s'agrandisse):


Joséphine au Castel Del Monte.


Les Zongzi de Chin Hsia.

Vide grenier, présentation des "Récoltes culinaires"


Intervention dans l'espace public, collecte d'objets et banquet festif, 2006.


Le banquet festif, après le vide-grenier, constitué de plats évoqués dans l'édition.


Pour la présentation du livre "Les Récoltes Culinaires", réalisé lors d'une résidence à Fontaine, j'ai choisi de poser un stand "se fondant dans le décor" au milieu du vide grenier de la ville. Il était alors proposé aux passants d'échanger mon édition contre un objet personnel. Plus de 120 objets furent recoltés, un ensemble de vases, de poupées, bibelots,...
Ensuite la collection d'objets était exposée dans la vitrine de la galerie, durant un banquet festif constitué de plats évoqués dans l'édition. "Les Récoltes Culinaires"sont une sorte de mémoire collective de la ville à travers des histoires personnelles tout comme cette collection d'objets.

Article du Dauphiné Libéré du 16 septembre 2006.


Durant le vide grenier, un habitant ayant travaillé comme ouvrier à l'emballement du Pont Neuf par Christo et Jeanne-Claude échange un morceau de tissu ayant servi à enrober le monument contre une édition.
En premier plan, des objets sur l'étagère de la galerie; en deuxième plan,
le banquet.

Des objets récoltés, lors du vide grenier, présentés dans la vitrine de la galerie

mardi 18 septembre 2007

Extraits

Installation de 18 bocaux étiquettées remplies d'odeur, 2007.

Pièce conçue pour "ArtHec 2007" à Jouy-En-Josas en 2007.

J'ai choisi de présenter une nouvelle pièce s'inspirant de l'odeur immatérielle "Al pomodoro", que j'ai effectué antérieurement.
ici, c'est une installation de 18 pots remplis 18 fois de la même odeur intitulés "Extraits".
J'ai demandé à 18 personnes différentes de me donner leurs interpretations de cette odeur, qu'ils s'en font. L'odeur déclenche une image mentale que chacun interprètera à sa manière...
Ces 18 interprètations feront l'objet d'une étiquette personnalisée en rapport avec l'image mentale de la personne et collées, chacune, sur l'un des 18 pots.
face à eux, l'acquéreur sera confronté à un choix.
Soit il choisit de ne pas ouvrir le pot et de garder l'odeur au fond de son récipient: sa perception de l'oeuvre n'existe alors qu'à travers l'évocation d'une des 18 personnes l'ayant sentie auparavant. Il choisit alors, en quelque sorte, de la posséder plutôt que de la percevoir lui-même. Soit il décide d'ouvrir la bouteille et de sentir (au sens réel du terme) l'oeuvre, c'est à dire de rentrer en contact direct, pour quelques instants, en sachant que l'odeur se volatisera; il choisira dans ce cas sa propre perception de l'oeuvre durant quelques secondes (le temps avant que l'odeur ne s'évapore), la création de sa propre image mentale...
Il choisira de la percevoir plutôt que de la posséder...




Al Pomodoro

Installation odorante, 2002.

Odeur de sauce tomate cuisinée (suivant la recette traditionnelle de la famille Aiello) diffusée par conduit d'aeration aménagé.


La pièce est invisible. Elle est à la fois partout et nulle part. L'odeur d'une sauce tomate mijotant, s'infiltre par les conduits d'aeration de la salle d'exposition. L'odeur perturbe le white cube classique. Elle pénètre également le spectateur et lui procure une image mentale propre à lui-même.
Dans l'exposition, seul un quartel indique que cette odeur est une pièce. la sauce tomate est préparée suivant une recette traditionnelle de la famille Aiello transmise de génération en génération.



Au second plan, installation odorante "Al pomodoro".


Conduit d'aeration de l'installation Al Pomodoro, détail.








J'ai présenté cette installation lors de mon exposition au VOG. Dans le catalogue, pour rendre compte de cette pièce invisible, j'ai écrit un récit mettant en fiction deux personnages se promenant dans l'exposition. (texte ci-dessus à cliquer pour l'agrandir).

"En traversant"-articles



Quelques articles concernant l'exposition "En traversant" à la galerie VOG.





Article du petit bulletin-juillet aôut 2006.
Article Dauphiné Libéré juillet 2006.


Article "Régale" (magazine de cuisine)-avril, mai 2007.

dimanche 16 septembre 2007

"En traversant" vernissage au VOG

Document vidéo, 5min 23.
Images: Baptiste Croze.
2006

Vidéo documentant le tachage d'images sur papier alimentaire, glissées sous les pizzas, par les spectateurs lors du vernissage de ma première exposition personnelle: "En traversant..." au VOG.


Traversée

Vidéo, 6min47.


4 "images/battements" de la vidéo.


"Traversée" est une vidéo dont la toile de fond est le quartier des Malassis, à Bagnolet(93), ville de la banlieue rouge de Paris.
La vidéo montre, de manière subjective, une marche séparant deux épiceries communautaires se trouvant chacune à un bout du quartier. Elle dure le temps de la marche, c'est à dire environ 6 minutes. Ici, le marcheur colle sa caméra à son torse (son coeur), c'est son corps qui enregistre l'image.
Parrallèlement à cela, une machine enregistre ses pulsations cardiaques (je me suis servi d'une montre spéciale bien connu des joggers) durant cette ballade. Au montage, les images sont rythmées en fonction des pulsations cardiaques enregistrées qui s'accélèrent au fur et à mesure que l'homme se fatigue. Chaque séquence, infimement courte, est diffusée le temps d'un battement de coeur dans une sorte de partition biologique.
On peut voir, par là, un portrait de l'Homme à travers son quartier et un portrait du quartier à travers l'homme. Tout cela, dans un rapport intime (par les pulsations du coeur) à l'Homme, sans connaître son origine, son âge, son sexe,...
Cette personne réunit par la marche deux épiceries communautaires dans une symbolique forte. Cette vidéo, construite suivant la "partition biologique et organique" de l'Homme, nous montre les différents espaces composant le quartier: espaces publics, espaces privées, parcs, routes,...composant le quartier. Tout cela à travers le vécu d'un individu.

Ligne de battements de coeur

12 sérigraphies correspondant à 12 battements de coeur d'un individu pendant sa marche.



"Ligne de battements de coeur", exposition galerie VOG, 2006.


Battement de coeur n° 218, sérigraphie, 2006.


Battement de coeur n° 427, sérigraphie, 2006.


Battement de coeur n° 756, sérigraphie, 2006.


Parrallèlement à la vidéo "Traverséeé", 12 sérigraphies sont posées au mur. Chaque image a été extraites de la vidéo et a été retravaillée à l'ordinateur. Elles ont été contrastées au maximum en noir et blanc afin de faire ressortir les "lignes forces" de l'architecture, laissant entrevoir ainsi des paysages urbains à la limite de l'abstraction.
Ces images montrent l'intervention du corps du marcheur, qui enregistre l'image et qui fait vibrer les lignes de l'architecture par son mouvement. Tout comme Pollock tournant autour de sa toile, ici, le marcheur "tourne dans le quartier". Ces images sérigraphiées sont des points sur les lignes déssinées par le rapport du corps du marcheur au lieu.